Nouri Nesrouche, journaliste et auteur |
"DERRIERE CHAQUE MUR DE CONSTANTINE, IL Y A UNE HISTOIRE"
Nouri Nesrouche vient de publier aux éditions Chihab à Alger, «Constantine, mémoires, patrimoine et passion».
Parlez nous de ce projet d’éditer un beau-livre sur Constantine ?
Il s’agit d’un hommage à Constantine, une ode d’amour pour ma ville natale. L’idée a jailli autour d'une tasse de thé entre moi, l’éditeur Azzeddine Guerfi et un artiste de Constantine, Ahmed Benyahia.
Explorer l’histoire de la ville des ponts suspendus et la synthétiser en quelques textes n’est pas chose facile...
C’est une aventure qui a duré quelques années. Faire un beau livre sur Constantine n’est pas chose aisée. c’est une ville ancienne, 2500 ans d’histoire. Son patrimoine est tellement riche, difficile d’en parler donc en un seul livre. On a essayé de brosser un livre, pour toucher l'histoire de Constantine, sa culture et son patrimoine sous forme de balade. C'est une invitation d’effectuer le voyage à Cirta. Derrière chaque mur de Constantine, chaque toit et chaque porte, il y a une histoire.
Avez vous avez évoqué les noms qui ont fait l’histoire de Constantine ?
J’ai essayé de raconter la ville à travers des personnages qui ont fait Constantine, et de ceux qui font encore cette ville, à commencer par Ahmed Benyahia, les sportifs comme Hassiba Boulmerka ou Djamel Yahiouche, grand champion de natation, des architectes, des artistes, des femmes aussi, Constantine à travers la littérature…Il y a beaucoup d’écrits sur cette ville, depuis les voyageurs du Moyen-âge, jusqu’aux grands auteurs français qui ont découvert la ville au XIX ème siècle, une vingtaine d’année après la prise de Constantine en 1837, comme Théophile Gautier, Alexandre Dumas... il y a beaucoup de lettres qui évoquent Constantine, jusqu’aux auteurs contemporains comme Malek Haddad et Kateb Yacine.
Parlez nous de la collaboration avec Kays Djilali qui est une valeur sure de la photographie en Algérie ?
Ce livre fait partie d’une collection de Chihab éditions, le volume porte le titre de «Aurès, vivre la terre chaouie», dont les photos sont signées Kays Djilali. Pour l’éditeur, c’était normale que Kays Djilali travaille sur le livre sur Constantine. Ses photos donnent envie de visiter la ville du vieux rocher. Constantine est très « photogénique », tout le monde prend cette ville en photo, et du coup, nous avons presque la même chose. L’œil artistique de Kays Djilali a dévoilé de belles facettes de la ville.
Entretien réalisé par Adel Brahim
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