9e rencontres euromaghrébines des écrivains |
"JOURNALISME ET LITTERATURE, CROISEES DE LA FICTION "
« Journalisme et littérature, croisées de la fiction » était le thème des 9ème rencontres euro maghrébines des écrivains, organisée jeudi la salle El Djazair, à la faveur du 22ème SILA. L’auteur et éditeur tunisien Atef Attia, qui a reçu le prix littéraire du programme des nations unis pour le développement en 2013, a été le premier à témoigner de son expérience. «On a beaucoup parlé de journalisme. Il y’a plus de 20 ans, le journalisme n’existait pas en Tunisie.
Il était muselé, se résumait à la propagande. Je suis un auteur particulier, j’écris dans la fiction et dans le genre policier, mon livre « Sang d’encre » est basé sur des faits divers. La réalité dépasse la fiction. Je fais beaucoup de recherches, est ce que cela ne touche pas un peu au journalisme et est ce que ça ne touche pas aux faits réels ? moi je pense que les deux partent par une seule base », a-t-il déclaré. Selon Lucy Hughes Hallett, auteure britannique, le journalisme est travail difficile. «Car dans l’écriture littéraire le romancier est plus libre, quant au journaliste il doit raconter l’actualité » a-t-elle fait savoir. Elle a ensuite parlé de son ouvrage non fictionnel « Heroes » qui a remporté le prix Emily Toth. « La littérature générale s’occupe de la continuité, la littérature particulière s’occupe de la profondeur.
Dans mes livres, je suis plus impliqué et je me base sur des effets réels », a-t-elle dit.La romancière, Amina cheikh a abondé ans le même sens que Lucy Hughes Hallett. « Le journaliste ne fait que raconter les faits mais le romancier écrits comme lui semble. Il n’existe pas une grande différence entre les deux métiers, tous les deux racontent des faits. Quand j’écris un roman je laisse mon travail de journaliste de côté, car ce dernier à ses propres langages et ses propres techniques. Tout écrivain qui se respecte doit faire des recherches avant d’écrire », a-t-elle conseillé.
L’écrivain italien Giuseppe Catozzella a, quant à lui, affirmé que qu'il écrit pour changer le monde. « Le journaliste a une autre façon de voir les choses. Il traite l'information, doit respecter certaines limites. Pour l'écrivain, c’est tout le contraire. Dans le roman personne peut vous dire quoi écrire, nous sommes libres de raconter tout ce qui nous passe par la tête», a-t-il confié.
MAYA D
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