| Azzedine Mihoubi |
"PLAIDOYER POUR LA VALORISATION DU TEXTE LITTERAIRE ALGERIEN A L'ECOLE"
« L’école est la responsabilité de toute la société, ce n’est pas l’apanage du Ministère de l’Education Nationale uniquement », a déclaré, dimanche, Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, à la salle Ali Maàchi du Palais des expositions, à la faveur de la rencontre intitulée « Le livre et l’école », au 22ème SILA.
Le ministre a annoncé la production d’un premier tome d’anthologie littéraire. «Un projet d’importance majeure conduit depuis deux ans en collaboration avec le ministère de l’Education Nationale pour la mise à niveau des textes littéraires algériens », a-t-il précisé.
Des pédagogues spécialistes, des auteurs et des chercheurs ont planché au sein d'un comité commun sur le projet. L'un des buts, selon le ministre, est d'adapter les textes aux besoins de l’élève « pour lui faire aimer la lecture à travers l’esthétique de l’image ». « L’important est de sélectionner des textes de qualités de plusieurs auteurs algériens de toutes les générations et de toutes les langues. Le choix doit se reposer sur des critères de créativité, de profondeur historique et culturelle répondant aux valeurs de la société », a-t-il détaillé.
L'initiative vise à mieux valoriser le patrimoine littéraire algérien et de mieux l'enseigner dans les écoles. « Nous avons tellement encouragé l’élève algérien à s’ouvrir sur la littérature mondiale qu'il a négligé la nôtre. Il faut qu’il ait un équilibre. Si nous ne valorisions pas notre héritage littéraire personne ne le fera pour nous », a-t-il appuyé. « Une fille de onze ans a écrit et publié un conte pour enfant lors du 22e SILA, cela prouve que le talent algérien est créatif. Nous avons le devoir d’accompagner ce talent et de lui asseoir un socle de production, de promotion et de sauvegarde », a recommandé le ministre. Il a rappelé que l'Algérie est une terre littéraire fertile depuis la nuit du temps. Autant donc que les élèves algériens trouvent leurs repères à travers d'hommes de lettres ayant enrichi la littérature universelle comme Apulée de Madaure dont « L'âne d'or » est considéré comme le premier roman de l'Histoire. Azzeddine Mihoubi s’est engagé à faire donation de 1000 livres pour les meilleurs 50 lycées du pays en terme de résultats du Baccalauréat. Il a réitéré la volonté de son département d’enrichir les bibliothèques des écoles. « L’école est à l’origine du développement, de la renaissance et de l’évolution », a-t-il conclu.
Adel Brahim
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